Ils étaient une dizaine à dénoncer le greenwashing et surtout le soutien financier de la banque BNP Paribas au projet EACOP porté par Total Energies. Un projet en Afrique qui prévoit la construction d’un pipeline de 1 443 Km qui traverserait l’Ouganda et la Tanzanie "au mépris de toutes les recommandations scientifiques qui en appellent à stopper les projets visant l'extraction d'énergie fossile, et ignorant les populations et la biodiversité de ces pays" selon les collectifs.
Des affiches ont notamment été collées sur l’immeuble Crettiez ou est située l’agence bancaire pour dénoncer ce projet et résumer l'ampleur du projet pétrolier : forer plus de 400 puits de pétrole, créer un oléoduc de 1443 km soit le plus long au monde, chauffé à 50 degrés pour des raisons techniques et au préalable de ce projet, exproprier plus de 100 000 personnes.
"Nous avons choisi cette agence BNP de Cluses, car elle est dans l’immeuble Crettiez. Ici en 1904, les fils du patron de l’usine Crettiez ont tiré sur la foule en grève, tuant trois ouvriers. C’est un symbole local fort : le capitalisme hier tuait ici, aujourd’hui il continue de tuer et détruire mais loin de chez nous, pour la prospérité des actionnaires occidentaux. De plus, entre 2016 et 2021, BNP a été la première banque en Europe à financer le développement des énergies fossiles. » explique Nora de ANV-COP21.
Les militants affirment que "quitter les banques climaticides est le geste individuel qui peut avoir le plus d’impact sur son bilan carbone individuel". C'est ce qu'ils ont incité les passants à faire ce mercredi à Cluses.