Il s’agira d’aménager un chenal dans la glace avec l’aide d’une pelle mécanique. Il a par ailleurs été proposé la poursuite du nettoyage des torrents des Bossons et de la Crosette pour faciliter l’écoulement. Ce lac glaciaire préoccupe les scientifiques depuis 2020. « Si l’on ne fait rien l’eau va finir par déborder » a notamment tenu a rappeler l’un des ingénieurs de recherche du CNRS lors d’une récente réunion publique.
Ils étaient une centaine de personnes autour des élus, accompagnés de Caroline Brobecker du RTM (Restauration des terrains de montagne/ONF) et de Christian Vincent de l’IGE (Institut des Géosciences de l'Environnement) de Grenoble, experts membres d’un comité de pilotage qui assure le suivi régulier et constant du lac formé en 2018 et qui constitue aujourd’hui un risque potentiel de surverse.
La mairie explique que "des travaux ont déjà été entrepris en 2022 par la commune qui a procédé, à l’aide d’une pelleteuse, à un dégagement des rochers autour de l’exutoire afin d’augmenter le débit de l’émissaire actuel s’écoulant vers le torrent de la Crosette. Cette réalisation a permis de réduire la hauteur d’eau du lac de 1,25m mais ne suffit plus à anticiper tout risque.
Après étude de plusieurs hypothèses, le comité d’experts préconise désormais l’aménagement, avant que le lac n’accumule un volume trop important, d’un chenal de surverse dans la langue glaciaire afin de provoquer, en l’accompagnant, une surverse du lac vers le torrent des Bossons (été/automne 2023). Après la disparition du lac, l’écoulement naturel de l’eau se fera vers le torrent des Bossons.
Afin de supprimer les premiers obstacles à l’écoulement des eaux, il est par ailleurs proposé à la fois la poursuite de l’entretien de la végétation en bordure du torrent des Bossons afin de prévenir la formation d’embâcles et un démontage provisoire des ponts des rives et du chemin Napoléon accompagné de l’installation provisoire de passerelles piétonnes légères".
