Les activistes ont déversé « 60 kg de charbon, 240 litres de vêtements usagés, 880 litres de déchets divers ainsi qu’une dizaine de peluches » sur ce symbole genevois. Objectif : « rappeler la situation d’urgence écologique et démocratique » actuelle ainsi que « visibiliser les conséquences de l’action humaine sur les limites planétaires ». Deux activistes d’Extinction Rebellion ont été interpellés et placés en garde à vue, avant d’être relâchés au bout de 2h30.
Voici le communiqué officiel d'Extinction Rebellion Genève :
« Final en beauté : Extinction Rébellion Genève a répandu aujourd’hui charbon et déchets sur l’Horloge Fleurie. L’action souhaitait visibiliser les conséquences de l’action humaine sur les limites planétaires sont déjà visibles aujourd’hui, nous n’avons que très peu de temps pour instaurer des Assemblées Citoyennes (AC), afin de changer la société et revenir dans ces limites.
Avec cette action, Extinction Rébellion Genève clôt sa campagne « AC ! » du mois de février, en détournant un symbole genevois et international afin de rappeler la situation d’urgence écologique et démocratique dans laquelle nous sommes collectivement plongé·e·s.
Les activistes ont déversé 60 kilos de charbon, 240 litres de vêtements usagés, 880 litres de déchets divers (plastique, métal, …) et une dizaine de peluche sur l’Horloge Fleurie. Chacun de ces éléments rappelait une thématique de la campagne ou une des 9 limites planétaires dépassée. Le charbon rappelle que la place financière suisse, à travers ses investissements dans l’extraction de matière fossile, représente 22x les émissions de C02 de la population Suisse ; Les vêtements et les déchets font écho à la surproduction et la surconsommation de nos sociétés contemporaines et privilégiées ; les peluches, en si petit nombre, sont les représentantes des derniers animaux sauvages qui subsistent face à l’extermination globale de la biodiversité.
Au bout d’un chant et de quinze minutes, les forces de l’ordre sont venues interpeller les deux activistes qui tenaient des banderoles avec des slogans, faisant écho au temps extrêmement court qu’il nous reste pour agir. Au total, trois véhicules des forces de l’ordre, dont un banalisé, sont intervenus avant que les deux membres d’Extinction Rébellion Genève ne soient emmené·e·s en garde-à-vue. Après 2h30 de détention, il·elle·s ont été relâché·e·s.
La création d’assemblées citoyennes permettrait de mettre en œuvre des moyens afin que Genève revienne dans les 9 limites planétaires d’ici 2030. Une fois informées par des sources solides les personnes, tirées au sort représentant la diversité de la population genevoise, pourront prendre les décisions nécessaires et urgentes pour un monde viable et enviable pour nous, les générations futures et l’ensemble du vivant. Ce, en court-circuitant les lobbies, dont les intérêts financiers priment sur les libertés individuelles. »
