Les actes antisémites continuent de progresse en Suisse Romande. Ils sont même en forte hausse à en croire les chiffres de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation. Une hausse spectaculaire de 240% en un an selon le rapport 2022. 562 actes ont été récencés l’an dernier contre 165 en 2021. Une hausse qui s’explique à la fois par la multiplication des faits, mais aussi par une méthode de comptabilisation élargie (notamment avec plus de réseaux sociaux pris en compte). Mais la coordination précise que si les statistiques ne se concentraient que sur les mêmes sources que l’année précédente la hausse serait tout de même de 70%. Au total 3 "actes graves" et 23 "actes sérieux" ont été enregistrés en 2022.
Selon le site de la CICAD, les principaux vecteurs d’antisémitisme sont :
- L’extrême-droite : l’extrême-droite est toujours présente en Suisse romande. Sa haine des juifs et des diverses minorités s’exprime quotidiennement.
- Les théories du complot : le complotisme s’adapte rapidement à l’actualité et Internet favorise son étendue jusque dans des manifestations et conférences. L’antisémitisme demeure très présent au sein des anciennes comme des nouvelles théories du complot. Cette année, le conflit en Ukraine a été une source importante de théories du complot juif.
- Le négationnisme reste marginal en Suisse romande. Toutefois les négationnistes présents dans notre région sont très actifs et comptent pour une grande partie des cas recensés en 2022,
- L’actualité au Proche-Orient est généralement une source permanente de commentaires antisémites sur les réseaux sociaux. Cependant, l’antisémitisme lié à Israël a été moins important cette année. Toutefois, deux pics ont été observés en mai, après la mort de Shireen Abu Akleh et en août, lors des affrontements entre le Jihad islamique et l’armée israélienne à Gaza.
- L’actualité locale influence également l’antisémitisme. En 2022, un dossier sur l’antisémitisme publié par la Commission fédérale contre le racisme et une vidéo du média Tataki abordant les stéréotypes sur la communauté juive ont engendré une vague de commentaires antisémites sur les réseaux.