Celui-ci indique « 4 ha, 7,2 millions d’euros : eau, boire ou skier », en référence à cette retenue collinaire toujours en chantier interrompu. L’objectif est notamment de dénoncer « l’urgence de stopper la fabrication de neige artificielle et en particulier [ce] chantier fiasco ». Les militants appellent désormais à « cesser tout développement des infrastructures pour la neige artificielle ».
Les précisions d'Extinction Rebellion Mont-Blanc :
EAU: POUR BOIRE OU SKIER?
4 Ha déboisés, 7,2 millions d’euros, 1 glissement de terrain : le résumé en chiffres en partie peint au colorant alimentaire sur la retenue collinaire de Pertuis à Combloux, à l’aube par Extinction Rebellion XR Mont-Blanc.
Vendredi 17 mars, des militant es d'Extinction Rebellion XR Mont-Blanc ont peint au colorant ‧ alimentaire un message pour interpeller, les citoyens, les élu.es et les dirigeants des stations de ski. Six jours seulement après leur première action à l’inauguration d’un Télésiège à Morillon, revoilà ce nouveau groupe au lever du soleil à Combloux, Portes du Mont-Blanc.
Plusieurs militant es engagé es pour la climat et la justice sociale étaient présent es ce matin pour ‧ ‧ ‧ questionner cette retenue collinaire toujours en chantier interrompu. Depuis le télésiège de Pertuis, on peut désormais voir inscrit au colorant alimentaire rouge et bleu sur la neige, le message : 4 Ha 7,2 M€ EAU BOIRE OU SKIER accompagné du logo XR
Après leur précédente action en collaboration avec ANV-COP21 Vallée de l'Arve, pour déployer la banderole « La Compagnie Des Alpes artificialise nos montagnes » (https://www.ledauphine.com/societe/2023/03/11/des-militants-denoncent-l-artificialisation-des-montagnes-a-morillon), ils dénoncent cette fois l'urgence de stopper la fabrication de neige artificielle et en particulier le chantier fiasco de la retenue collinaire de Pertuis de Combloux sur le domaine des Portes du Mont-Blanc. En effet, alors que la Commission Nationale de Protection de la Nature (CNPN) avait donné un avis défavorable le 27 mai 2018, le chantier a tout de même démarré à l’été 2021. Après avoir déboisé 4 Ha de forêts et commencé à décaisser le terrain, le chantier a provoqué en septembre 2021 un début de glissement de terrain qui a mis à l’arrêt ce chantier, laissant jusqu’à aujourd’hui une trouée lunaire dans ce paysage forestier.
XR Mont-Blanc a choisi cette retenue en lançant un concours en story sur Instagram : « Chasse au trésor militant : envoie-nous la plus belle retenue collinaire !»
Parce que le meilleur endroit pour stocker de l'eau c'est dans les nappes phréatiques et pas dans des retenues à ciel ouvert.
Parce que 30 à 40% de l'eau utilisée pour la neige artificielle s'évapore au lieu de rejoindre les nappes ou les rivières.
Parce que les consommations d'eau humaines et agricoles doivent rester prioritaires sur l'industrie touristique.
Parce que le GIEC nous appelle à la sobriété, et pas seulement énergétique.
Parce que nous constatons tous les jours maintenant de nos propres yeux, en habitant à la montagne, les premières conséquences du réchauffement climatiques sur la nature...
La neige artificielle ne peut plus être utilisée comme hier face aux enjeux actuels.
Extinction Rebellion XR Mont-Blanc appelle les élu e s et les dirigeants de stations de ski, Compagnie ‧ ‧ Des Alpes (CDA) en tête, à cesser tout développement des infrastructures pour la neige artificielle (la Haute-Savoie compte déjà 58 retenues pour la neige de culture, https://www.haute-savoie.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Prevenir-le-risque-et-se-proteger/Eau/Police-de-l-eau/Retenues-collinaires-pour-la-neige-de-culture). Ces pauvres pansements sur une hémorragie que seule l'anticipation de la fin du ski peut arrêter, comme cela a été acté à la station de Métabief pour 2030-35.
Il est temps d'arrêter de nourrir ce cercle vicieux "plus de ski, plus d'immobilier touristique, plus de déplacements touristiques en avion et voiture, plus de ski, plus d'immobilier de luxe, plus de ski…", boucle spéculative infernale rendant l'accès au logement dans nos villages-stations inabordables pour les classes moyennes.
