D’après le parti écologiste, un hélicoptère a survolé ce matin des plantations d’arbres fruitiers sur la commune d’Usinens et ses alentours « afin de brasser l’air et éviter le gel ». Il déplore cette pratique agricole qui « revient à scier la branche sur laquelle nous sommes assis ». EELV invite alors à aller « vers une agriculture respectueuse de l’environnement », en revoyant notamment les systèmes d’assurance de perte d’exploitation ou encore à revenir à des variétés locales.
Les précisions d'Europe Ecologie les Verts Pays de Savoie :
Lutte contre le gel dans l’arboriculture : l’utilisation de l’hélicoptère n’est plus une solution acceptable !
Ce matin, des habitants de la commune d'Usinens (Haute-Savoie) et des environs ont été réveillés par le survol d’un hélicoptère. Visiblement, celui-ci était venu pour voler au-dessus des plantations d’arbres fruitiers, afin de brasser l’air et éviter le gel.
Aujourd’hui, le réchauffement climatique est incontestable, les accords de Paris signés entre de nombreux États visent à limiter ce réchauffement à 1,5 degrés celsius en 2100. Le passage au-delà de ce cap entraînerait d’énormes bouleversements pour l’humanité, et menacerait la survie de l’espèce humaine.
Il est évident qu’à l’heure actuelle, certaines pratiques agricoles, dont nous connaissons les conséquences néfastes sur l’environnement et les humains, ne peuvent plus être tolérées.
En Haute-Savoie comme ailleurs, l’utilisation d’un hélicoptère pour lutter contre le gel revient à scier la branche sur laquelle nous sommes assis.
Certains nous diront « On est obligés au risque de perdre notre récolte ». Oui c’est un risque temporaire, et c’est pour cela qu’il faut aller sans attendre, vers une agriculture respectueuse de l’environnement !
Cela passe notamment par :
1. Revoir les systèmes d’assurance de "perte d'exploitation", pour éviter que les arboriculteurs ne doivent tout faire pour éviter le gel (qui reste un risque naturel) et utilisent ces techniques qui vont à l’encontre de l’environnement.
2. Revenir à des variétés locales, adaptées au territoire et qui nécessitent également moins d’intrants chimiques. Arrêter de planter des variétés de fruits qui ne correspondent ni aux conditions climatiques locales, ni aux sols.
3. Mettre fin aux brevets sur les nouvelles variétés, qui ne permettent pas aux petites structures agricoles, plus respectueuses de l'environnement, d'y avoir accès car leur coût est trop élevé.
4. Soutenir le développement de l’agriculture biologique en aidant les arboriculteurs pendant la conversion, une période de trois ans financièrement délicate.