Les directives anticipées permettent d’exprimer, par avance, la volonté de poursuivre, limiter, arrêter ou refuser des traitements ou actes médicaux, pour le jour où l’on ne peut plus le faire soi-même, par exemple du fait d’un accident ou d’une maladie grave.
Chacun peut écrire ses directives anticipées : elles sont surtout utiles en cas de fin de vie mais pas uniquement. C’est un droit depuis la loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, renforcé par la loi Clayes Léonetti du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie. Les directives anticipées n’ont pas vocation à être utilisées tant que le patient est en capacité de communiquer ses volontés. Les directives anticipées ne sont pas un testament ou un document pour anticiper l’organisation de ses obsèques. Depuis la loi du 2 février 2016, les directives anticipées s’imposent au médecin qui doit les appliquer. Leur contenu prime alors sur les différents avis et témoignages de la personne de confiance ou des proches. Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées. Si elle fait l’objet d’une mise sous tutelle, elle doit demander l’autorisation du juge ou, le cas échéant, du conseil de famille.
Les explications des membres du service mobile de soins palliatifs aux Hôpitaux du Léman : Bruno Richard-Berland infirmier, Anne-Marie Simon, gestionnaire de risques, Marie Bindler, médecin et Véronique Maillet, membre de l'association JALMALV (Jusqu'à La Mort, Accompagner La Vie) Léman/Mont-Blanc.