Des pratiques qui visent à changer l’orientation sexuelle des personnes LGBTIQ. Une écrasante majorité s’est prononcée pour cette loi avec 99 voix contre 1. Le canton se félicite de "faire office de pionnier" en la matière, surtout en l’absence de règle fédérale sur le sujet. Le projet de loi rappelait que 14 000 personnes seraient concernées par ce genre de pratiques en Suisse. Il rappelle le cas d’un homéopathe français en 2018 inscrit au registre des médecins genevois et exerçant dans le canton de Vaud. Il soutenait que "l’homosexualité est un symptôme particulier" que l’on peut traiter comme on traiterait un rhume des foins.
"En 2020, dans son dernier rapport, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a décrit ces pratiques comme étant « intrinsèquement discriminatoires, cruelles, inhumaines et dégradantes » et pouvant aller, selon la gravité, jusqu’à être assimilées à des actes de torture. Les personnes exposées à de telles pratiques sont en proie à de grandes et durables souffrances, parmi lesquelles l’anxiété, une estime de soi diminuée, des dépressions avec risque suicidaire, des troubles post-traumatiques et des troubles sévères de la sexualité. Les adolescent-e-s concerné-e-s ont plus de risques de se trouver en situation d’échec scolaire et de faire des tentatives de suicide. Les statistiques suisses démontrent que le taux de suicide est 2 à 5 fois plus élevé chez les jeunes homosexuel-le-s que chez les jeunes hétérosexuel-le-s, et il va de soi que de telles pratiques participent et renforcent cette
situation" écrit notamment le Grand Conseil.