Le Ministère public a jugé crédible la version de la plaignante qui accuse l’intellectuel genevois. Elle l’accuse de viol et contrainte sexuelle dans une chambre d’hôtel de Genève en 2008. Des faits niés depuis lundi par Tariq Ramadan qui parle lui d’une vengeance par dépit amoureux.
La journée de mardi a notamment été marquée par le témoignage de Dieudonné. L’humoriste polémiste a témoigné en faveur de l'islamologue alors qu’il a travaillé avec la plaignante. Elle aurait évoqué sa relation avec Tariq Ramadan en parlant d’un "coup d’un soir" et non de viol. "Je ne suis vraiment pas là pour faire un spectacle. Aujourd'hui je suis là pour éclairer, pour apporter un témoignage et dire ce que j'ai entendu et dire la vérité" a affirmé celui qui a lui-même été condamné à Genève en 2021 pour discrimination raciale par la justice pour les propos tenus à Nyon et Genève dans le cadre de son spectacle.
Le procureur qui réclame trois ans de prison, dont 18 mois ferme affirme que Tariq Ramadan "a agi pour assouvir son désir sexuel à l'égard d'une femme qu'il a utilisée comme objet".
Dernier jour du procès de Tariq Ramadan ce mercredi avec les plaidoiries des avocats. Le verdict devrait lui être rendu le 24 mai à Genève pour le volet Suisse de l'affaire. L'islamologue pourrait aussi faire l'objet d'un procès en France. Le genevois de 60 ans y est accusé par 4 femmes qui affirment avoir été violées entre 2009 et 2016. En attendant un éventuel procès, il a été placé sous contrôle judiciaire en France.