Ils étaient une quarantaine rassemblés ce lundi matin en Haute-Savoie. La manifestation avait lieu sur les marches du palais de justice d’Annecy. Même chose en Savoie avec environ 40 personnes également à Chambéry. Des greffiers qui s’estiment être aujourd’hui les parents pauvres du ministère de la justice. "Sans greffier, aucune audience ne peut être tenu, aucun jugement ne peut être rendu" ont-ils notamment rappelé. La profession qui proteste contre un projet de revalorisation qui ferait perdre à certains des années d’ancienneté. Elle réclame donc un reclassement à échelon identique avec maintien de l’ancienneté.
Une greffière de la région explique que "l'augmentation proposée va de 0€ à 92€ brut et va faire perdre à certains collègues plusieurs échelons et des années d'ancienneté. La colère gronde chez les greffiers qui se mobilisent et s'organisent partout en France et en Outre-Mer. Le mouvement prend de l'ampleur et la mobilisation est nationale". Elle explique aussi que "ce projet de grille a été l'étincelle pour notre profession, trop souvent oubliée et méconnue. Sauf que sans nous, la justice ne fonctionne pas : nous sommes les garants de la procédure. Sans notre signature, un jugement n'a pas de valeur, sans notre présence une audience ne peut pas se tenir, sans notre travail de l'ombre, les magistrats ne peuvent pas faire le leur".
Au sein des juridictions de l'ordre judiciaire, le greffier assiste le magistrat et authentifie les actes juridictionnels. Son rôle :
- il enregistre les affaires
- il prévient les différentes parties des dates d’audience et de clôture
- il prend note du déroulement des débats
- il rédige les procès-verbaux et met en forme les décisions. Sa signature sur un jugement est indispensable pour que celui-ci ait valeur d'acte authentique. Tout acte accompli en son absence peut être frappé de nullité
- il assiste les magistrats notamment dans le cadre de la mise en état des dossiers et dans les actes de poursuites
- le greffier joue enfin un rôle d’intermédiaire entre les avocats, le public et les magistrats