Il avait décidé, en 1998, de partir à l’aventure dans son hydrocycle baptisé "My Way", construit par ses soins en Suisse sous la supervision du chantier Raymond Morérod de Morges et de Daniel Oberson de St Prex. Sans connaitre la mer, il traverse l’Atlantique du Portugal aux Antilles, une première mondiale qui le fera entrer dans le Guiness Book des Records et pour laquelle il recevra le Trophée du Sénat à Paris.
Depuis lors, cet aventurier artiste et écologiste n’a de cesse de relever de nouveaux défis. L’environnement est sa cause, le challenge sportif son moyen. Et c’est toujours en solitaire qu’il inscrira à son palmarès de nouvelles traversées inédites : l’Atlantique pour une seconde fois, la Mer des Caraïbes, le Golf du Mexique, pour rendre un hommage singulier à son idole Elvis Presley. Puis la descente du Détroit de Davis et de la Mer du Labrador pour parler de la disparition de l’ours polaire. Et enfin le tour du lac Léman, 160 km en pédalant sous son bateau en immersion. Ce qui représente depuis 1998, une totalité de plus de 20’000 km effectués en 356 jours, pédalant douze heures quotidiennement.
Mais de toutes ses traversées océaniques, celle qu'il a baptisée Liberty 1886 aurait dû avoir une saveur particulière, la liberté. Celle-là même qui nous a été enlevée de longs mois durant la sinistre période Covid. Cette troisième traversée de l’Atlantique avait un sens plus large puisqu’elle emmenait, dans le sillage de My Way, des messages d’enfants qui auraient dû être scellés dans une capsule temporelle que Didier Bovard se réjouissait d'enfouir au pied de la statue de la Liberté, à l'entrée du port de New-York. Mais la mer et ses coups de colère en ont décidé autrement et l'aventure s'est arrêtée, pour des raisons de sécurité imposées par les garde-côtes américains, à l'approche des côtes des Etats-Unis, après avoir traversé l'Atlantique durant 137 jours.
L'aventurier solitaire Didier Bovard au micro La Radio Plus de Michel Cart quelques jours après son retour en Chablais.