Elle remettra officiellement ses paraphes au Conseil d’Etat ce lundi matin. Elle compte 1830 signatures pour s’opposer à la modification du règlement de Cointrin qui fixe un nouveau niveau de bruit admissible. Un recours a d’ailleurs été formulé par plusieurs associations et communes genevoises. La pétition rappelle qu’à Genève, près de 25 000 personnes vivent aux abords de l’aéroport ainsi que treize écoles primaires et un cycle d’orientation. Elle affirme par ailleurs que les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 110% entre 2000 et 2019.
La CARPE explique qu'"aujourd’hui, l’aéroport ne respecte pas les normes de protection contre le bruit. Mais au lieu de le mettre en conformité, la Confédération lui offre un passe-droit et entérine, en modifiant le bruit admissible et le règlement d’exploitation de l’aéroport, un niveau sonore excessif, alors même que les normes contre le bruit sont d’ores et déjà considérées comme trop laxistes par la Commission fédérale de lutte contre le bruit. Le Conseil fédéral prévoit ainsi 11’000 mouvements par an, soit l’équivalent de 30 mouvements par nuit, toutes les nuits, entre 22h et minuit".
"Cette décision, rendue sans aucune prise en compte des centaines d’oppositions, répond à la fiche du Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique pour l’aéroport de Genève, qui planifie un aéroport pour 25 millions de passagères et passagers en 2030 et 236 000 mouvements annuels, soit une augmentation de 17,5% par rapport au nombre d’avions qui ont décollé ou atterri en 2019" selon la Coordination.