La députée savoyarde a écrit cette semaine au Premier ministre, Gabriel Attal, afin d’attirer son attention sur une promesse faite par le Président de la République. Celle d’un remboursement intégral des fauteuils roulants par la sécurité sociale, promesse à ce jour sans concrétisation même si elle a été réitérée dans la déclaration de politique générale en janvier. La députée rappelle que « pour les personnes en situation de handicap, avoir un fauteuil roulant adapté est une question de santé et d’autonomie et revient à leur accorder la pleine citoyenneté ».
La lettre d'Emilie Bonnivard envoyée au Premier ministre :
Monsieur le Premier ministre,
Je souahite appeler votre attention sur la promesse faite par le Président de la République d’un remboursement intégral des fauteuils roulants par la sécurité sociale, promesse à ce jour sans concrétisation.
Vous-même avez réitéré le 30 janvier dernier dans votre éclaration de politique générale cette promesse d'Emmanuel Macron.
A ce jour, la sécurité sociale ne prend que très partiellement en charge les fauteuils roulants, ce qui occasionne un important reste à charge, notamment pour les fauteuils roulants sur mesure dont le prix peut atteindre 40 000 euros.
Or, la réforme actuellement envisagée de la nomenclature propose un plafond de 2600 euros pour les fauteuils manuels et 10 000 euros pour les fauteuils électriques, ce qui revient à exclure de fait de la prise en charge la plupart des fauteuils adaptés.
Pour les personnes en situation de handicap, avoir un fauteuil roulant adapté est une question de santé et d’autonomie et revient à leur accorder la pleine citoyenneté.
La nomenclature qui n'a pas été actualisée depuis 2006 doit mieux prendre en compte les récentes évolutions technologiques.
C'est pourquoi, Monsieur le Premier ministre, afin de permettre aux personnes handicapées de faire valoir leur droit à la mobilité, il convient de garantir une prise en charge intégrale des fauteuils roulants pas la sécurité sociale.
A quelques mois des Jeux Olympiques et Paralympiques, notre pays s'honorerait à envoyer un puissant signal à nos concitoyens dont le fauteuil roulant est le mode de déplacement et leur accorder ainsi toute leur place dans la société.