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Le projet de passerelle du Mont-Blanc à Genève soumis à un référendum ?

Le projet de passerelle du Mont-Blanc à Genève soumis à un référendum ?
Photo d'archives

Les opposants ont en tout cas déposé mardi 26 mars auprès de la Chancellerie 4000 signatures visant à dire non au projet.

Celui-ci prévoit pour rappel de créer une passerelle piétonne en parallèle du pont du Mont-Blanc, pour un budget de 54 millions de francs validé en février par le Conseil municipal. L’objectif est aussi d’offrir un espace apaisé et sécurisé à ceux qui traversent la rade à pied. Mais ces signatures pourraient donc donner lieu à un référendum, et ainsi laisser les Genevois voter pour ou contre. 

Rappel du projet de passerelle du Mont-Blanc :

Plus de 12 ans de discussions à Genève pour cette passerelle piétonne parallèle au pont du Mont-Blanc.

Cet équipement dédié aux piétons sera bien construit le long du pont du Mont-Blanc pour offrir un espace apaisé et sécurisé à ceux qui traversent la rade à pied. Elle permettra aussi de récupérer le trottoir du pont pour élargir la piste cyclable.

Le crédit de 54 millions de francs accepté

Ce projet à 54 millions de francs faisait l’objet d’un vote du Conseil municipal de Genève ce mercredi. Les élus ont accepté le crédit pour la construction de cette passerelle dont ont parle maintenant depuis plus d'une dizaine d’années puisque les premiers plans datent de 2012.

Plus de 12 ans de débats

Les discussions ont duré longtemps d'abord au niveau politique, mais pas seulement. La CGN (Compagnie générale de navigation) s'opposait au projet, craignant que ses bateaux ne puissent pas passer sous la passerelle. Des tests ont été menés et se sont finalement avérés concluants. Il a ensuite fallu trouver les financements. Sur les 54 millions, 26 millions sortiront de la poche de la ville, 13 millions de celle du canton et 5 millions de Berne. C'est la fondation Hans Wilsdorf qui financera les 10 derniers millions.

L'association Actif Trafic est contre le projet

La passerelle a peiné à convaincre, y compris dans les rangs des écologistes. Le projet est "dépassé "selon le collectif qui ne souhaite pas une infrastructure supplémentaire. L'association propose de laisser moins de place aux véhicules motorisés au profit d’une voie de bus et de plus d’espaces cyclables. Les alternatives proposées :

- Une variante minimale qui supprime la voie TIM (transport individuel motorisé) en direction de Chantepoulet (sans toucher au U Lacustre - ceinture urbaine) et permet la création d’une piste cyclable bidirectionnelle côté amont qui bouclerait complètement le U lacustre cyclable jusqu'au Quai Gustave-Ador ainsi que d’une piste cyclable monodirectionnelle côté aval.
- Une variante intermédiaire qui supprime une deuxième voie TIM et permet d’ajouter une voie bus (en site propre partagé avec les cycles) direction Eaux-Vives.
- Une variante optimale qui maintient une voie TIM dans chaque sens, des sites propres TPG dans chaque sens, des pistes cyclables confortables de chaque côté et des séparations végétales entre les espaces vélo/piéton et les voies TIM sur l’entier du U lacustre cyclable.