On connait sa vue sur le lac Léman, son activité de thermalisme ou évidemment son eau minérale. Mais Evian est aussi une ville d’histoire avec la signature des accords d’Evian. Savez-vous également qu’un tsunami aurait touché la ville au moyen-âge ?
Evian, l’eau sous toutes ses formes
L’eau est effectivement omniprésente à Evian. Tout d’abord avec le Léman en toile de fonds, mais aussi via l’activité thermale. C'est en 1827 que le premier établissement thermal ouvre ses portes à Evian avec une eau réputée pour ses soins en rhumatologie, affections de l'appareil digestif, appareil urinaire et maladies métaboliques.
Evian est aussi une marque mondialement connue grâce aux près d'1,7 milliard de litres vendus en bouteilles chaque année. Une aventure commerciale débutée à la fin du XVIIIeme siècle lorsque le propriétaire de la source (un certain monsieur Cachat qui donnera par la suite son nom à cette source) décide de l’exploiter. La Société anonyme des eaux minérales de Cachat sera par la suite créée en 1829. C’est en 1869 que l’entreprise devient la Société anonyme des eaux minérales d’Évian-les-Bains, aujourd’hui propriété du groupe Danone.
Un rôle majeur dans la fin de la guerre d’Algérie
C’est à Evian qu’a officiellement pris fin la guerre d’Algérie grâce aux fameux « Accords d'Évian ». Ces accords, secrètement négociés les semaines précédentes aux Rousses sont signés le 18 mars 1962 à Évian entre les représentants du Front de libération nationale algérien et ceux du gouvernement français, préparant l'indépendance de l'Algérie. Un épisode qui a coûté la vie de l’ancien maire Camille Blanc, assassiné dans la nuit du 30 au 31 mars 1961 pour avoir accepté d’accueillir les négociations. L’attentat sera attribué à l'OAS (Organisation de l'armée secrète), organisation terroriste clandestine française qui défend la présence française en Algérie.
Une vague de 8 mètres de haut à Evian
La ville d’Evian a été frappée par un tsunami au moyen-âge. En 563, l'éboulement du Mont Taurus aurait provoqué ce tsunami sur le Léman avec une vague de 8 mètres à Évian et Genève, jusqu’à 13 mètres à Lausanne, détruisant plusieurs villages. L’Evêque de Lausanne Marius d'Avenches en parle dans ses écrits : « La montagne se précipita si subitement qu'elle engloutit un fort qui était proche, ainsi que des villages avec tous leurs habitants, et elle agita tellement le lac (...) que, sorti de ses deux rives, il dévasta de très anciens villages avec hommes et troupeaux ; il détruisit même beaucoup de lieux saints avec leurs desservants et il enleva avec furie le pont de Genève, des moulins et des hommes, et étant entré dans la cité de Genève, il y fit périr plusieurs personnes. »