La FFMC de Haute-Savoie (Fédération des motards en colère) participe au mouvement national qui s’oppose à l’entrée en vigueur du contrôle technique pour les motos. Une manifestation est organisée ce samedi.
Un rendez-vous en Haute-Savoie puis à Lyon
Le rendez-vous en Haute-Savoie est donné à Alby-sur-Chéran ce samedi sur le parking du restaurant « Sortie 15 ». Chacun prendra ensuite la route de son côté pour rejoindre la manifestation régionale à Lyon, prévue à 13h30 sur la place Bellecour.
Un contrôle technique jugé inutile
Les motards estiment que ce contrôle technique est inutile. Ils expliquent que lorsque le contrôle technique des voitures a été mis en place, 17 % des accidents étaient liés à l’état du véhicule. Selon les études, ce sont seulement 0,3% dans le cas des motos.
Les arguments de la FFMC :
- "Selon le dernier rapport de l’ONISR sur l’accidentalité 2021, pas moins de 30 % des accidents comportent un facteur causal lié à l’infrastructure. À comparer aux 0.3% d’accidents liés à un défaut technique du véhicule relevés dans le rapport MAIDS ! Si on sait compter, l’infrastructure routière serait donc entre dix et cent fois plus accidentogène que l’état du véhicule ?"
- "Le contrôle de l’état de son véhicule fait d’ailleurs partie intégrante de la formation et de l’examen au permis de conduite moto. De fait, un contrôle périodique obligatoire de l’état des 2 et 3 RM s’avèrerait complètement inutile du point de vue de la sécurité routière. Ce serait une mauvaise réponse à une question qui ne se pose même pas !"
"Il y a donc bien mieux à faire si l’on se préoccupe réellement de la sécurité des utilisateurs de deux roues motorisés".
- "Un argument souvent avancé pour légitimer un contrôle technique moto est celui de sécuriser les transactions entre particuliers. L’argument est fallacieux. D’une part parce que les transactions entre particuliers sont déjà couvertes par la garantie contre les vices cachés. Mais surtout car le contrôle technique n’est absolument pas une garantie : en cas de problème le centre de contrôle technique n’est pas directement responsable, c’est le vendeur du véhicule qui reste responsable. Pour mettre en cause le CT, il faut que l’acheteur exerce une action en justice contre le vendeur et celui ci peut alors se retourner contre le CT".