Le député de l’Ain et ancien Ministre est désormais officiellement mis en examen dans l'affaire qui lui a coûté sa place au gouvernement. Il est également placé sous le statut de témoin assisté dans deux autres accusations de violences sexuelles sur deux autres femmes.
Des faits qui remontent à 2010 et 2011
La tentative de viol concerne une élue centriste en 2010. Les deux autres affaires dateraient de 2010 et 2011. Deux des victimes présumées avaient signalé les faits à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, qui les avait transmis au parti LR (dont faisait partie à l'époque Damien Abad, il est aujourd'hui étiqueté Renaissance) et à Matignon. Elles avaient aussi témoigné dans une interview à Mediapart ce qui a incité la 3eme à porter plainte.
Des incohérences et contre-vérités pour Damien Abad
Damien Abad, lui, clame toujours son innocence et dénonce de nombreuses incohérences et contre-vérités. Il affirme par ailleurs avoir versé au dossier une expertise médicale démontrant que son handicap le place dans l'impossibilité physique de commettre les faits qui lui sont reprochés. C'est ce qu'il a expliqué dans une première réaction sur sa page Facebook ce jeudi : "J'ai eu le statut plus favorable de témoin assisté sur les deux accusations de viol, ce qui est une avancée importante et démontre le caractère infondé des accusations. Mis en examen pour l’unique plainte restante, je n’ai aucun doute sur le fait que ma totale innocence sera confirmée à l'issue de cette procédure. Au-delà des nombreuses incohérences et contre-vérités constatées, j'ai versé au dossier une expertise médicale réalisée par un spécialiste de la maladie dont je suis atteint depuis ma naissance, l’arthrogrypose. Cette expertise médicale démontre clairement que mon handicap me place dans l'impossibilité physique de commettre les faits qui me sont injustement reprochés".
