C’est finalement un champ d’Avully dans la campagne genevoise qui a accueilli cet événement. Le réseau "Blood and Honour" était à l’origine de l’organisation qui avait été dénoncée en fin de semaine par les antifascistes. Ces derniers parlent d'un "réseau néonazi relativement ancien, implanté en France, en Suisse et en Allemagne. Leurs membres arborent des tatouages vantant explicitement le IIIe Reich, cultivent un look de bonehead (têtes de mort) et se sont rendus coupables de nombreuses agressions racistes ou contre des militants de gauche".
Pas de débordement signalé
De son côté la police genevoise affirme qu’elle n’a pas eu à intervenir dans ce champs mis à disposition par un privé. "Blood & Honour" organiserait un ou deux concerts par an, avec une technique bien rodée, également utilisée par les néonazis allemands pour organiser des concerts dans l’est de la France : louer une salle municipale d’une petite commune sous un faux prétexte (souvent une fête d’anniversaire). C'est cette fois un champs qui a été loué. On ignore en revanche si le propriétaire était au courant de la nature de l'événement ce week-end.
Les antifascistes en colère à Genève
« Ces fanatiques de la race aryenne n’ont rien à faire dans une ville multiculturelle et antifasciste comme Genève ! » a réagi l’Assemblée antifasciste Genève dans un communiqué publié sur renverse.co. Elle affirme par ailleurs que "la personne qui leur a loué/prêté ce terrain doit s’expliquer, sinon elle est complice ! On ne va pas nous refaire le coup du « on ne savait pas » comme après le concert néonazi géant du 15 octobre 2016 dans le canton de Saint-Gall !" écrivent les Antifa genevois.
