A Genève des campagnes sont menées contre le moustique tigre. Cette espèce exotique invasive devrait continuer son expansion dans le canton selon les autorités. Signalé pour la première fois en 2019, il était déjà repéré sur 8 km2 en 2022, tandis qu'en 2023, sa présence affectait 46 km². Pour lutter contre cela de nouveaux produits ont été mis à disposition des professionnels. Il s’agit d’un anti-larve très ciblé destiné au traitement des canalisations. Il fait intervenir un principe biologique non nocif pour la santé ou l’environnement. Une version adaptée aux particuliers est aussi disponible.
Un anti-larve efficace et non nocif
Ce produit est un anti-larve totalement sélectif de type "BTI", du nom de son principe actif biologique. Correctement utilisé, il n'a pas d'effets dommageables sur la santé ou l'environnement car il fait intervenir des bactéries très spécifiques qui atteignent uniquement les larves de moustiques. C'est aussi pour cette raison qu'il faut absolument éviter d'employer des produits chimiques (insecticide en spray ou sous une autre forme), qui entraînent quant à eux des conséquences indésirables et détruisent les prédateurs naturels du moustique tigre. L'anti-larve indiqué, proposé sous une forme qui demeure très efficace durant plusieurs semaines, peut désormais être obtenu auprès des autorités cantonales par les professionnels au bénéfice d'une formation adéquate (désinsectiseurs privés ou employés communaux). Plus d'une dizaine de communes genevoises et services cantonaux se sont ainsi déjà organisées et équipées en vue de traiter 8000 bouches de canalisation. A noter qu'une formule adaptée de cet anti-larve, aux effets moins persistants, est également proposée dans le commerce pour les particuliers. Ce produit se reconnait à la mention de sa formule "BTI". Quelle que soit la version employée, ces anti-larves ne doivent être utilisés que lorsque la présence du moustique tigre est confirmée. Sans effet sur les adultes ou les œufs, ils ne sont utiles qu'entre fin mai et fin septembre, la période durant laquelle se développent les larves.
Des gestes au quotidien pour éviter le développement du moustique tigre
Au-delà de ce traitement, de petits gestes permettent de limiter la prolifération du moustique tigre, notamment en éliminant toutes les petites accumulations d’eau. Cette espèce évite soigneusement les espaces naturels où il ne trouve pas les milieux de reproduction adaptés et où ses prédateurs le déciment. « Se mobiliser contre l'expansion du moustique tigre, c'est diminuer bien des désagréments sur sa terrasse ou dans son jardin, mais aussi anticiper un risque de santé potentiel » explique le canton de Genève.
Les bons comportements peuvent freiner la progression du moustique tigre à Genève et réduire ses nuisances pour les riveraines et riverains :
- assécher les petites accumulation d'eau partout où c'est possible: retourner les pots inutilisés, mettre les objets (jouets, pneus, etc.) à l'abri de la pluie, vider les abreuvoirs une fois par semaine, remplir les soucoupes de sable, etc.;
- en cas de présence établie, neutraliser les points d'eau stagnants des canalisations (bouches d'évacuation des eaux claires/grilles) avec un anti-larve biologique non nocif (BTI). Ne jamais utiliser d'autres produits!
- ne pas supprimer les étangs de jardin ou d'autres biotopes humides: le moustique tigre redoute les sites naturels où ses prédateurs l'empêchent de s'implanter;
- encourager l'adoption des bonnes pratiques dans son voisinage: proposer à sa coopérative ou sa régie d'afficher les supports "Pas de moustique tigre chez moi".