C’est le premier appel à la grève en cette rentrée dans l’éducation. L’intersyndicale organise une mobilisation ce mardi en pays de Savoie. Les syndicats réclament une autre politique éducative et un budget à même d’améliorer les conditions de travail. Ils s'opposent aussi toujours à la réforme du choc des savoirs.
Manifestation à Annecy et Chambéry
En Haute-Savoie, le rassemblement est fixé à 14h devant la direction départementale des services de l’éducation nationale à Annecy. En Savoie, le rassemblement est prévu à 14h devant la direction départementale située Avenue de Lyon à Chambéry. Les enseignants souhaitent notamment pouvoir obtenir des recrutements supplémentaires afin de pouvoir assurer les remplacements.
Les 5 raisons justifiant le mouvement de grève et mises en avant par les syndicats :
1. Refuser des évaluations nationales et défendre la liberté pédagogique
Les évaluations nationales, généralisées cette année du CP au CM2, contribuent à dénaturer le métier enseignant. Elles renforcent la mise au pas de la profession avec toujours plus d'injonctions aux « bonnes pratiques ». Ces évaluations standardisées ne permettent pas de répondre aux difficultés réelles des élèves et c'est pourquoi le syndicat appelle à ne pas les faire passer. Plus généralement, en imposant des méthodes, le ministère tente de réduire le rôle des enseignants et enseignantes à celui de simples exécutant⸱es de directives nationales, loin de la nécessaire liberté pédagogique.
2. Obtenir des recrutements supplémentaires
La grève vise également à obtenir un recrutement de PE et d’AESH afin de pouvoir assurer les remplacements, une réduction des effectifs dans les classes, la reconstitution des RASED et l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Ces mesures sont essentielles pour garantir de bonnes conditions de travail et un environnement d'apprentissage optimal pour tous les élèves.
3. Améliorer les moyens pour l'inclusion scolaire
Une autre revendication majeure concerne les moyens alloués à l'inclusion des élèves en situation de handicap. Aujourd’hui, trop souvent, des inclusions sont effectuées sans les moyens nécessaires et créent de la souffrance pour les élèves, les familles et les personnels. La réduction des effectifs, une meilleure formation, un recrutement accru d’AESH, la création de davantage de places dans les structures spécialisées ou en ULIS sont plus que jamais nécessaires !
4. Soutenir les AESH
Les AESH, au statut précaire malgré leur rôle crucial dans le système éducatif, revendiquent la création d'un corps spécifique au sein de la Fonction publique. Cette mesure vise à garantir une reconnaissance professionnelle, une meilleure stabilité de l'emploi, et des conditions de travail et de vie dignes de leur engagement quotidien auprès des élèves en situation de handicap.
5. Faire respecter les droits professionnels
Mutations, temps partiel, autorisations d’absence, 108h qui débordent chez les PE : l’administration doit respecter les droits des agent⸱es !