C’est un ancien témoignage qu’a exhumé la RTS. Il date de 1990 alors qu’une prostituée affirmait avoir croisé l’Abbé Pierre dans une maison close. L'enquête de nos confrères parle aussi d'une relation avec une femme de la communauté Emmaüs de Genève.
Un ancien témoignage ressort
C'est un témoignage qui n’a rien de nouveau, mais il n'avait pas été pris au sérieux à l’époque, celui de Grisélidis Réal : "La patronne nous avait dit : venez regarder par le trou de serrure de la salle de bains, il y a quelqu'un qui attend son tour. C'était quelqu'un d'extraordinaire, qui a fait beaucoup de bien à l'humanité. Jamais j'en ai parlé, mais aujourd'hui, je ne peux plus me taire. C'était un abbé, c'était l'abbé Pierre et je l'ai vu" expliquait cette femme sur le plateau de TF1 en 1990. Après être resté sans suite, ce témoignage a évidemment aujourd’hui une résonnance différente. La femme à l'origine de ces déclarations avait elle été victime de menaces et de lettres d’insultes à l'époque.
Des liaisons à Genève
Toujours selon cette enquête, l’homme avait ses habitudes dans le quartier chaud des Pâquis lors de ses séjours genevois. Il aurait par ailleurs eu plusieurs liaisons, notamment l'une régulière avec une femme de la communauté Emmaüs de Genève. La communauté des chiffonniers d'Emmaüs Genève conteste avoir eu connaissance de ces faits. Contacté par la RTS, son président annonce qu'il va demander la semaine prochaine à son comité que soit retirée toute référence à l'abbé Pierre.
Des évêques savaient en France
En France ce lundi le président de la Conférence des évêques de France a reconnu que "quelques évêques au moins" étaient au courant dès 1955-1957 du "comportement grave de l’abbé Pierre envers les femmes".