C’est l’Unedic, l’organisme qui gère les indemnités qui a émis l’idée de renégocier les accords avec la Suisse. En cause : des versements très importants l’an dernier pour indemniser les 47 000 français qui ont perdu leur emploi en Suisse.
Facture salée pour l'UNEDIC
La facture totale en 2023 s’élève à 800 millions d’euros, essentiellement pour des ex-frontaliers en Suisse (et une plus petite partie pour le Luxembourg). Une somme très importante par rapport aux prestations moyennes en France, les salaires étant bien plus élevés chez les Helvètes. L’Unedic réclame donc une renégociation des accords dans ce marché qui est évidemment fortement déséquilibré.
Des compensations plus importantes demandées
Les cotisations chômage sont payées par les travailleurs frontaliers en Suisse, mais ces derniers sont indemnisés par leur pays de résidence en cas de perte d’emploi. Si la France reçoit déjà une compensation, elle ne s’est élevée qu’à 200 millions en 2023 (correspondant à 3 à 5 mois d'indemnisation), soit un quart seulement de la somme totale des indemnités chômage versées.