L’affaire de la tuerie de Chevaline revient dans l’actualité ce jeudi et mobilisera les enquêteurs en région parisienne alors que le mystère reste entier 12 ans après les faits.
Une reconstitution sur un aérodrome
Une nouvelle reconstitution est prévue dans la journée ce jeudi, non pas sur les lieux du drame en Haute-Savoie sur les hauteurs du lac d’Annecy à Chevlaine, mais en région parisienne sur une base aérienne désaffectée. C’est désormais le fameux pôle cold case de Nanterre qui est en charge de ce dossier vieux de 12 ans. Au-delà de cette remise en situation, de nouvelles analyses ADN ont été demandées et sont toujours en cours pour essayer de comprendre ce qui s’est passé en septembre 2012 à Chevaline.
4 morts et une fillette grièvement blessée
Cette tuerie en septembre 2012 avait fait 4 morts, dont 3 d'une même famille et une victime collatérale. Un Britannique d’origine irakienne, Saad Al-Hilli, sa femme et sa belle-mère ont été exécutés, ainsi que Sylvain Mollier, cycliste originaire d’Ugine. Tous avaient été retrouvés morts, tués par balle alors que le moteur de la voiture de la famille Al-Hilli tournait toujours sur la route de Combe d'Ire. L’une des filles du couple (âgée de 7 ans à l’époque), avait été grièvement blessée tandis que sa sœur de 4 ans s’en était sortie indemne. Cette dernière avait été retrouvée plusieurs heures plus tard prostrée dans le véhicule près des corps des ses parents et de sa grand-mère.
Beaucoup de pistes mais pas de résultat jusqu'ici
Depuis, de nombreuses pistes ont été étudiées (l'Irak, les activités d'ingénieur de Saad Al-Hilli, une vengeance familiale...) mais aucune n'a abouti pour expliquer ce drame. L'enquête s'est penchée sans succès sur un motard aperçu sur les lieux, sur les proches de la famille Al-Hilli, sur le passé de Sylvain Mollier ou encore sur la Suisse puisque l'arme utilisée serait un "Luger P06 calibre 7,65 parabellum", utilisé principalement par l'armée suisse jusque dans les années 60.
