Une météo capricieuse qui a affecté le rendement, mais une qualité qui devrait être au rendez-vous pour le millésime 2024. C’est le bilan des vendanges en Savoie et Haute-Savoie. Les gelées d’avril et la météo pluvieuse (de la floraison à la vendange) ont laissé craindre le pire, mais les pays de Savoie sauvent les meubles.
Plus de 100 000 hectolitres cette année
Les exploitations ont été impactées par la météo et la production (un peu plus de 100 000 hectolitres) si situe sous la moyenne des 10 dernières années. Mais "les vignerons des pays de Savoie ont la sensation de revenir de loin au regard des conditions du millésime" explique le Comité interprofessionnel des vins de Savoie. 2024 promet des vins de bonne qualité selon les spécialistes et plus légers en alcool, les pluies ayant dilué les sucres. Le vin reste à consommer avec modération !
Douceur, gelées, puis pluie
À la fin de l’hiver, l’exceptionnelle douceur des températures a favorisé un débourrement précoce sur l’ensemble de la Savoie avec une reprise du cycle végétatif dès le mois de mars. Au regard de l’avance prise par la végétation, le coup de froid survenu durant la deuxième quinzaine d’avril ne pouvait faire que beaucoup de dégâts, notamment dans les vignobles, en fond de vallée ou en bas de coteau, particulièrement touchés par le gel. Les pluies incessantes, en particulier en mai, en juin et en juillet, ont favorisé l’apparition de plusieurs maladies cryptogamiques, dont le mildiou, l’oïdium et le black rot, d’autant que le gel avait fragilisé la vigne, entamant ses capacités de résistance et de résilience. Il a donc fallu que les viticulteurs multiplient les passages dans les vignes pour prévenir ou contenir les attaques afin de conserver l’espoir d’une récolte.
Les vins de Savoie :
Formé de pentes et de coteaux en altitude, le vignoble des Vins de Savoie s’étend sur 2 000 hectares de vignes morcelés entre différents terroirs, embrassant les bords du Léman, le massif des Arves, les rives du Bourget, la cluse de Chambéry et les flancs de la Combe de Savoie. Recouvrant trois appellations d’origine protégée, il occupe une place à part dans le vignoble français par son statut de conservatoire des cépages alpins, mêlant des cépages reconnus comme l’altesse, la jacquère ou la mondeuse et des cépages plus confidentiels, à l’image de la molette, du gringet, du persan ou de la mondeuse blanche.