Pour conserver leur pouvoir d'achat et leur confort de vie, de plus en plus de Suisses romands envisagent de traverser la frontière pour s'installer, tout en continuant à travailler dans leur pays.
C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par comparis.ch et dans laquelle on apprend qu'un tiers des Romands envisagent de s'installer en France. Ils sont même 5,1% à être déjà en recherche active d'un bien immobilier de l'autre côté de la frontière, soit 51 000 ménages !
Et ce n'est pas qu'une question d'argent. Car si 40,3% des sondés reconnaissent que le coût de la vie est le facteur principal d'incitation à devenir un frontalier, 30% rétorquent que c'est la qualité de vie française qui les attirent.
"Le fait que 67,6 % des personnes interrogées aient déjà des amis ou des connaissances dans cette situation montre à quel point il est courant en Suisse romande de déménager en France en tant que frontalier. Ceux qui ont de telles connaissances ou de tels amis sont beaucoup plus disposés à faire de même. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles nous pensons que la tendance à déménager en France en tant que frontalier pourrait s’accélérer : plus il y aura de ménages qui déménagent en France, plus les Romands auront d’amis qui ont déjà franchi le pas. Cela augmentera ainsi leur disposition à en faire de même", analyse comparis.ch.
Mais les contraintes sont nombreuses. La distance avec les proches (47,7%), le temps de trajet quotidien (47,4%) et les incertitudes fiscales et administratives (45,1%) sont des freins majeurs pour beaucoup de Romands qui lorgnent sur le Genevois ou le Chablais.