Il s’avère que des enjeux techniques ont été identifiés récemment nécessitant des travaux complémentaires afin de respecter les normes en vigueur, notamment en matière de sécurité incendie.
Des crédits supplémentaires réclamés
Deux crédits supplémentaires vont donc être proposés au conseil municipal. Des crédits qui seront donc destinés à cette mise en sécurité ainsi qu’à la rénovation des installations techniques et la mise aux normes de l’auditorium. L’ouverture progressif au public ne se fera donc pas avant septembre 2026.
Un projet de rénovation de grosse ampleur
La rénovation et l’extension du Muséum d’histoire naturelle de Genève constituent un projet de grande ampleur, articulé autour de cinq types d’interventions distincts. Il comprend la construction d’un nouveau bâtiment dédié aux collections (dit « Ambre »), la rénovation et le réaménagement partiels des bâtiments scientifique et d'expositions existants, ainsi que le
réaménagement paysager du parc Malagnou, et dans une dernière étape, la mise à jour de la muséographie et de la scénographie des expositions permanentes (galeries publiques).
A cela s’ajoute la nécessité de réaliser l’ensemble de ces opérations avec beaucoup de précaution du fait des collections conservées sur le site et de la présence du personnel.
D’une part, le chantier du nouveau bâtiment (« Ambre ») suit son cours et sa mise en exploitation est prévue pour mi-janvier 2026. A noter qu’une année sera nécessaire entre la fin de ce chantier et la fin de l’emménagement complet des collections : six mois de stabilisation du climat dans ce nouveau bâtiment puis six mois pour le déménagement des
collections seront en effet nécessaires.
D’autre part, les bâtiments actuels du Muséum, inaugurés en 1966, n’avaient pas bénéficié de rénovation lourde depuis cinquante ans. Depuis l’ouverture du chantier en janvier 2023, des défauts de conformité sur les bâtiments existants ont été découverts, nécessitant des travaux supplémentaires.
Face à cette situation, la Ville de Genève va devoir procéder à des ajustements d’importance, en mettant à profit les délais supplémentaires imposés par ces contraintes techniques pour prendre en compte des besoins complémentaires qui n’étaient pas priorisés jusque-là. En effet, l’intention initiale de ce projet n’était pas de procéder à une rénovation de l’ensemble des
espaces et des installations techniques du Muséum, mais plutôt d’intervenir par opportunité sur les espaces libérés par le déménagement des collections vers le nouveau bâtiment (« Ambre ») et d’améliorer les espaces d’accueil publics.
La rénovation des installations techniques de l’auditorium, par exemple, se justifie du fait de leur ancienneté et de la nécessité
d’une mise aux normes dans un futur proche. Avec cette demande de crédit complémentaire, le Conseil administratif souhaite couvrir ces travaux supplémentaires indispensables pour respecter les normes en vigueur et assurer la bonne conservation des collections sur site. Un deuxième crédit est destiné à la rénovation des installations techniques et à la mise aux normes de l’auditorium.
Au final, en regard de l’importance du Muséum, institution scientifique majeure à l’échelle suisse et au rayonnement international, avec une fréquentation moyenne de plus de 300’000 visites par année, la somme des coûts relatifs aux crédits de réalisation selon les PR-1441 (chantier de construction et de rénovation) et PR-1648 (renouvellement de la muséographie
et la scénographie) ainsi que du présent crédit complémentaire de réalisation, cumulant environ 93 millions de francs bruts, est proportionnée à l’ampleur de l’intervention globale, à la taille et au volume des bâtiments ainsi qu’aux enjeux de cette institution.
La réouverture progressive du Muséum au public est désormais programmée en septembre 2026. Les travaux de rénovation ou de redynamisation des expositions permanentes seront alors en cours et conduits par étapes jusqu’en 2030.
Pendant la période de fermeture complète, une programmation culturelle et scientifique est maintenue avec des activités au Musée d’histoire des sciences, ainsi que hors-les-murs et avec des rendez-vous en ligne réguliers. Le Muséum, avec la complicité de bon nombre d’institutions culturelles, propose toute une série d’expositions uniques – Les dialogues
insolites – où œuvres et spécimens souvent méconnus dialoguent d’une manière tout à fait surprenante. Des actualités sur la recherche en cours et des contenus de médiation scientifique continuent à être proposés aux publics via les canaux numériques du Muséum.