La cour d’appel de Lyon a donné un délai de 18 mois aux porteurs du projet pour corriger les nombreuses failles relevées dans leurs études environnementales. Une décision qui donne un nouveau souffle aux opposants, mobilisés depuis plusieurs années. Depuis son lancement, l’Écoparc du Genevois, un projet d’aménagement de 20 hectares situé entre Saint-Julien-en-Genevois et Neydens, suscite de vives oppositions. Le projet a pour ambition d’accueillir de nouvelles entreprises et de renforcer l’activité économique locale.
Mais le Collectif pour l’Agroparc, soutenu par la Confédération paysanne, se bat depuis 2019 pour préserver cet espace et empêcher son urbanisation. Leur objectif : voir la zone transformée en terres agricoles, et non en zone d’activités.
Une victoire partielle mais symbolique pour les opposants
Parmi les principaux points faibles environnementaux identifiés par la cour d'appel de Lyon : l’absence de précisions sur la gestion des déchets de chantier, un manque d’informations sur les mesures de protection de la faune, et surtout une sous-estimation de l’impact sur une zone humide. Cette dernière, initialement évaluée à moins de 1 000 m² par les porteurs de projet, serait en réalité trois fois plus grande, selon une contre-expertise des opposants.
Un délai de 18 mois pour revoir la copie
La CCG et Teractem disposent désormais d’un délai d’un an et demi pour corriger ces lacunes et remettre des études conformes. Alors que le collectif pour l’Agroparc dénonce depuis des années l'absence de concertation, la CCG affirme désormais être ouverte à la discussion. Reste à savoir si cette main tendue aboutira réellement à un dialogue constructif ou si les deux camps resteront campés sur leurs positions.